Login

Le blé dur pas encore tiré d’affaire

En déclin depuis plusieurs années, le blé dur français perd de son aura au Maghreb.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Depuis de nombreuses années maintenant, la production française de blé dur n’est pas au rendez-vous. En cause : des aléas climatiques, mais aussi un écart de prix insuffisant avec le blé tendre pour motiver la prise de risque. Ce dernier s’est d’ailleurs encore tassé, « autour de 50 €/t cette campagne », notait Nicolas Prévost (Arterris, Durum), lors de la traditionnelle Journée blé dur d’Arvalis début février.

Ainsi, en dix ans, la production s’est nettement contractée pour atteindre 1,3 Mt en 2020. Par conséquent, et même si la sole 2021 est annoncée en progression de 15 %, « la France ne peut pas être un réel acteur du marché auprès du Maghreb, appuie Yann Lebeau, de France export céréales, alors que le Canada compte 5 Mt/an de disponible exportable vers les pays tiers. » Il souligne néanmoins des opportunités en Afrique subsaharienne où la demande croît et où des semouleries se mettent en place.

Une étude à la relance

Si l’offre française est reconnue pour sa structuration et sa qualité (couleur, protéines), Yann Lebeau souligne tout de même une faiblesse, la moucheture. En outre, il n’est pas du tout convaincu, même si la filière multiplie les cahiers des charges, « que les acheteurs des pays en voie de développement soient disposés à payer une prime supplémentaire ».

Pour préparer un plan d’actions et tenter de redynamiser une nouvelle fois la filière, l’interprofession a décidé de lancer une étude stratégique. Financée par Intercéréales, France­AgriMer et le CFSI-Sifpaf (industriels des pâtes et semoules), elle devrait être finalisée d’ici novembre.

Renaud Fourreaux

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement